Toute manoeuvre sur votre blog relève de l’équilibriste. Apprenez à maîtriser le fil.

Ou comment préserver son blog d’essais hasardeux.

Petit billet qui peut vous rendre de grands services. Vous avez un ouvert un blog avec WordPress ou vous préparez votre site web. Mais vous ne savez pas encore quelle forme il aura. Quoi essayer, quel thème, quel plugin. Alors vous forcez sur les boutons installer un nouveau thème pour l’essayer et sur ajouter un plugin, pour tester, le supprimer. Sauf qu’il n’est jamais totalement supprimé, il laisse des traces, des poubelles dans votre base. Ceci dans le meilleurs des cas. Au pire, le nouveau plugin ou le mauvais thème testé, surtout celui gratuit proposé sur un obscur site gratuit surchargé de pubs, anonyme et dans une langue étrangère. Vous voyez ce que je veux dire ? Ces blogueurs se retrouvent sur les forums de support avec de grandes demandes d’aide pour cause de piratage ou de blog devenu inaccessible. Ou alors c’est la version: j’ai testé ce plugin et depuis mon blog est planté sur une page blanche avec un message d’erreur du fichier functions.php xxx. Chers amis blogueurs vous venez de reproduire un classique du genre.

Ou alors tout tourne comme vous voulez mais un beau jour votre base de données démontre des signes d’essoufflement, elle est saturée, votre blog est lent et vous êtes trop néophyte pour comprendre d’où ça vient. Et moi votre serviteur modeste webdesigner, entrepreneur de ma micro-entreprise, je réponds. Tantôt bénévolement sur les forums de support, tantôt sur devis. Je viens au secours de propriétaires de sites internet qui les abandonnent complétement affolés, pour ne pas dire désespérés et perdus.

Oui je fais de l’aide en ligne, je dépanne, j’arrange, je nettoie les blogs surchargés et au bord de l’asphyxie. Souvent. Bon, j’aime mon métier, j’aime former, j’aime apprendre à apprendre et à devenir indépendant. Aujourd’hui j’aimerais vous apprendre un truc pour que vous ayez moins besoin d’avoir recours à un dépanneur de blogs. C’est que je préfère vous voir faire appel à moi ou mes collègues pour apporter un plus à votre site web que par extrême nécessité. Je ne dis pas cela pour vous décourager de le faire hein! Mais autant prévenir que guérir.

Mon astuce est simple et à votre portée si vous avez déjà un blog WordPress ou comptez en avoir un. Je le fais pour mes clients afin qu’ils soient autonomes et qu’ils voient par eux-même ce que je puis leur installer en grande production dans une configuration spécialisée. Simple, il s’agit d’installer un blog rien que pour vos tests. Soit en local soit en ligne. En local c’est le mieux, parfait. Il existe plein de tutoriels pour installer WordPress en local, je ne vais donc pas reproduire. Les moteurs de recherche sont ici vos amis avec la phrase que je viens d’énoncer à mettre entre guillemets.Mais je m’étonne qu’on ait pas songé aux plus néophytes parmi vous. Ou à ceux qui ne disposent pas toujours du même ordinateur. Dans ce cas, installez votre blog pour tests en ligne.

Installez un blog WordPress pour votre tests, un blog démo en ligne sur un sous-domaine.

Il suffit de penser à décocher la case ‘Autoriser mon blog à apparaître dans les moteurs de recherche‘ lors de l’installation. C’est tout. Pour ceux qui ont besoin de plus de détails, lisez la suite.

Décochez la case du bas

Vous avez acheté votre nom de domaine pas vrai ? Il vous donne forcément droit à un certain nombre de sous-domaine gratuits. Et croyez-moi vous n’allez pas tous les utiliser. Certains d’entre-vous ont même pris un hébergement inutilement grand pour accueillir deux ou trois blogs et n’en profitent pas (prendre un pack pro pour 3 petits blogs est totalement inutile, à moins qu’ils soient visités par des milliers d’internautes par jour).  Si vous disposez de bases de données illimitées ou en avez plusieurs, l’idéal sera d’installer votre blog pour tester thèmes et plugins sur un sous-domaine et une base de données rien que pour lui. Ainsi, aucun risque de faire planter votre vrai blog. Vous pouvez y faire tout le bordel que vous voulez, il vous suffira de supprimer tout sans égard si vous n’y comprenez rien.

Si vous ne disposez que d’une seule base de données, c’est moins bien mais tout aussi efficace. Vous allez simplement installer un nouveau wp pour votre blog pour tests sur la même base mais en changeant le préfixe pour les tables dans le fichier wp-config.php. C’est tout. Absolument tout. Pour le reste faites comme vous avez fait la première fois.

Concrètement par l’exemple :

Mon nom de domaine est lashon.fr. J’ai droit à x sous-domaines. Chez mon hébergeur, dans le panneau de contrôle, je vais à l’onglet qui gère l’ajout ou le paramétrage des noms de domaines. Je clique sur ajouter un sous-domaine. Choisir le nom que vous voulez. Par exemple tests. Une demi-heure plus tard l’hébergeur aura enregistré le sous-domaine tests.lashon.fr (non cette adresse n’existe pas chez moi, pas la peine de l’essayer).

Selon votre hébergeur vous pouvez régler la destination de ce sous-domaine créé. C’est à dire le dossier dans la gestion des fichiers où votre blog tests sera ou le dossier dans Filezilla qui recevra votre nouveau WP. Pour que ce soit clair pour vous. Par exemple votre dossier portera le nom MonEspaceTests. Le choix de la destination varie un peu chez chaque hébergeur mais c’est toujours le même principe. Il faut trouver où et comment régler ce qui fait  que tests.lashon.fr soit pointé dans le dossier vu par FTP comme MonEspaceTests. Chez certains hébergeurs il n’y pas moyen d’avoir un nom de dossier différent que celui du sous-domaine, il doit porter le même nom. Faites attention à ça. Si mes souvenirs sont bons c’est le cas chez Infomaniak et OVH, l’hébergeur crée lui-même le dossier correspondant avec le nom choisi pour le sous-domaine (en ce cas il suffira seulement d’ouvrir Filezilla et vous verrez ce nouveau dossier), alors que chez 1and1 et d’autres vous pouvez choisir le dossier. C’est la seule chose à laquelle il faut faire attention.

Pendant que votre hébergeur crée votre sous-domaine ou le valide  (pas besoin d’attendre) vous allez préparer une version toute propre d’un WP sur le bureau de votre ordinateur (à télécharger).

Vous préparez également un fichier en format txt avec n’importe quel bloc-notes intitulé robots.txt.

Le fichier robot.txt doit contenir seulement ceci :

User-agent: *
Disallow: /

Ceci indiquera de façon sûre aux moteurs de recherche que vous ne souhaitez pas référencer ni indexer ce blog. Bref qu’il soit invisible à moins d’en connaître l’adresse. Ce fichier doit aller à la racine du blog de tests, c’est à dire au même endroit que tous les dossiers et fichiers WP.

Allez chercher et copiez votre fichier .htaccess que vous avez déjà pour votre blog. Si non créez-le (voir mes tag pour savoir comment faire, c’est déjà dit). Ce fichier est indispensable pour forcer la version PHP5 chez votre hébergeur dont a besoin WP pour tourner sans erreurs. Il doit également aller à la racine du dossier MonEspaceTests (ou tests). A la racine veut dire à l’intérieur du dossier où est déjà votre blog, au même niveau que les fichiers ou dossiers WP.

Avant d’installer votre blog test

Deux cas de figure :

1) Si l’installation peut aller  sur une base de données indépendante :

En ce cas faites comme la première fois, installez simplement ce nouveau wordpress à l’adresse du sous-domaine. Soit dans mon exemple rendez-vous dans votre navigateur chez tests.lashon.fr. Et suivez la procédure.

2) Si l’installation doit aller sur la même base de données :

Même chose, sauf que faites bien attention, avant de cliquer sur installer il faut changer le nom du préfixe des tables WP de la base qui est indiqué dans la case. Par défaut il sera déjà pré-rempli par wp_. Changez les deux premières lettres en laissant l’underscore final. Indiquez par exemple monblogtest_. Si vous ne faites pas attention à ça vous allez avoir un gros problème.

Vous verrez ceci à la 3e étape de l’installation WP. Attention au préfixe choisi.

Après l’installation du blog test

Dans votre tableau de bord, allez tout de suite régler les permaliens dans l’onglet du même nom (dans Réglages). Ce n’est pas obligatoire mais indiquez de préférence la même structure que celle de votre blog en ligne. Si vous n’avez pas encore de blog, cochez structure personnalisée et indiquez :

/%category%/%postname%/

C’est la ligne qui commande une structure idéale. Mais si votre blog est ou sera basé sur un sujet où la date est très importante (vous voulez qu’elle soit référencée), mettez plutôt :

/%year%/%monthnum%/%day%/%postname%/

Et remplissez ensuite les deux champs du dessous par ce que vous voulez mais sans aucun accents ! (pas de é ou ô)

Pour remplir le blog test avec un faux contenu

Ajoutez le plugin Better Lorem Ipsum Generator. Activez-le, allez dans ses réglages et il vous génèrera du faux contenu (pensez à le désactiver et supprimer ensuite). Plus facile quand même pour voir ce que donne votre blog en situation. Ajoutez manuellement quelques images piochées au hasard et vous avez tout.

Si tout crashe.

Si à cause d’un plugin nouvellement installé vous n’avez plus qu’une page blanche avec une indication du nom de plugin et impossibilité d’accéder à la page de connexion : ouvrez Filezilla (ou gestion de fichiers chez votre hébergeur) et renommez le nom du plugin concerné ou supprimez-le.

En allant dans phpmyadmin vous voyez et pouvez comprendre ce que chaque plugin et thème nouvellement installé fait.

Ainsi, en installant de nouveaux plugins, ouvrez dans un autre onglet en parallèle votre base de données chez votre hébergeur, le phpmyadmin. Certains ajoutent des fonctions proprement, d’autres créent de nouvelles tables en plus des 11 nécessaires à WP. Ce n’est pas grave en soi mais il faut penser à les supprimer si vous supprimez les plugins. Alors notez tout ce que vous ajoutez et à quoi ces nouvelles tables correspondent sur un papier. Si vous ne le faites pas tout de suite il sera impossible de savoir qu’est ce qui sert à quoi.

L’excellent plugin clean options vous sera utile pour traquer des réglages devenus inutiles, mais il faut savoir qu’il ne supprime pas les tables créées dans la base de données, seulement leur contenu… Donc vous voilà averti.

Dernièrement j’ai nettoyé un fort sympathique blog mais qui contenait… 189 tables. La dame propriétaire du blog, tout aussi sympathique, ne trouvait plus du tout son blog sympathique lorsqu’il a commencé à tourner fou et que plus aucun lien interne pour voir ses pages ne fonctionnait. Ben oui, pas étonnant avec 189 tables au lieu des 11 normales. Pas étonnant à force d’utiliser son propre blog pour tester tout ce qui tombe sous vos yeux. Avec certains plugins vous n’aurez pas le choix et ne vous affolez pas pour chaque ajout de tables. Mais il faut raison garder. Quelques ajouts ou une dizaine ça va, mais une centaine…

Faites également attention aux plugins e-commerce. Ils sont bien mais ils ajoutent de la navigation supplémentaire et des tables. Si votre thème est mal fait ou trop vieux, vous aurez un vrai problème. Une bonne raison de toutjours tout mettre à jour.

Tout ajout de plugin et de thème n’est pas anodin pour votre base de données.

Voici les tables de votre blog test, notez qu’il n’y en a que 11 au départ… 

Alors si vous n’utilisez pas de blog test, au moins regardez ce qui se passe AVANT  tout ajout du côté de phpmyadmin et notez-le. Au besoin faites une copie d’écran. Pour pouvoir agir ou dire à quelqu’un de compétent ce qui est essentiel et ce qui ne l’est pas en cas de problème.

Pensez également à optimiser régulièrement votre base de données. Soit directement dans phpmyadmin, soit avec un plugin comme WP Db Optimiser. Et, évidemment, à faire des sauvegardes… Directement dans phpmyadmin ou avec l’un des plugins suivants : WP DB Backup, Updraft,